Michael Bociurkiw, ancien porte-parole de lâOSCE actuellement rĂ©sident Ă Odessa, indique dans un entretien avec Times Radio que pour forcer Zelensky a acceptĂ© le produit de ses discussions avec Poutine, l’Administration Trump pourrait faire un chantage sur :
âąâ â la suppression des informations de ciblage (permettant aux Ukrainiens les attaques de drones dans la profondeur) ainsi que
âąâ â â lâ inactivation des missiles Patriot (qui protĂšgent les principaux centres urbains et installations stratĂ©giques contre les drones).
REPONSE EUROPEENNE âą De la mĂȘme maniĂšre que la livraison des missiles anti-tank Javelins en 2022 en grand nombre a permis de stopper la progression des colonnes de chars du Kremlin, il y a pour nous EuropĂ©ens dorĂ©navant un nouvel impĂ©ratif Ă imaginer comment rapidement supplĂ©er une possible dĂ©faillance amĂ©ricaine dans ces deux domaines. Et ce, hĂ©las, potentiellement Ă court voire trĂšs court-terme.

Questions ouvertes : Les Européens disposent de ce type de matériel (missiles sol-air Iris-T, Mamba, avion radar du suédois SAAB) mais les ont-ils en nombre suffisant ? Et dans la négative, à quelle échéance sont-ils en mesure de les produire ?
RĂ©ussir Ă rĂ©pondre Ă ce besoin urgent de protection du ciel ukrainien, c’est enlever Ă Trump et Ă l’occupant du Kremlin un de leurs principaux leviers de pression.

Par ailleurs, alors que du 14 au 16 fĂ©vrier, le dĂ©bat sur la sĂ©curitĂ© va battre son plein Ă Munich, lâenseignante chercheuse en science politique de lâuniversitĂ© de Nanterre, Anna Colin Lebedev rappelle, dans un fil que je recommande, quelques Ă©lĂ©ments mĂ©thodologiques indispensables alors que les esprits sâĂ©chauffent Ă la suite des dĂ©clarations de Trump et de son Sec. Ă la DĂ©fense quant Ă lâouverture de nĂ©gociations USA-Russie sur lâUkraine.
Voir le fil đ§” https://bsky.app/profile/colinlebedev.cpesr.fr/post/3li3lfaja5s2h
Jâajouterai, personnellement, que nous devons redoubler de vigilance sur la terminologie que nous employons pour qualifier les territoires et les acteurs de ce théùtre dâopĂ©ration. Ce qui a court sur notre continent, c’est une invasion et non un conflit. Il n’y a pas des belligĂ©rants mais un pays agresseur : la FĂ©dĂ©ration de Russie et un pays agressĂ©, envahi et partiellement occupĂ© : l’Ukraine. Cette invasion a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e par un groupe de personnes bien prĂ©cis : Vladimir Poutine et les membres du Conseil de sĂ©curitĂ© russe. Des crimes de guerre y sont commis par les troupes du Kremlin (civils pris pour cible, exĂ©cution de prisonniers, tortures, viols) mais Ă©galement des crimes contre l’humanitĂ© (dĂ©portation des enfants) Ă propos desquels la Cour PĂ©nale Internationale (CPI) a Ă©mis un mandat dâarrĂȘt contre Poutine et sa commissaire aux droits des enfants Maria Lvova-Belova.
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