En janvier 2025, le niveau d’approbation des prêts dans les banques est tombé à un niveau record de… 5%. Alors même qu’il y a un an, ce même taux d’approbation était de 22%.
Quant au taux directeur de la Banque centrale russe, porté à 21 % en octobre 2024 —son plus haut historique depuis 2003—, il contribue à étrangler les entreprises alors que l’inflation, elle, flirte avec les 10%. Aucun des objectifs claironnés par les dirigeants du Kremlin ne sont atteignables. Ce n’est pas demain que l’inflation va redescendre à 4%. Et ce n’est pas avec un rouble fortement déprécié et boudé (cf le tableau du cours euro/rouble à 10 ans) que les choses vont s’améliorer.

A quelles conclusions peut-on éventuellement arriver à propos de la santé de l’économie russe en général et de son système bancaire ?
En visite en 2016, en Crimée (Ukraine) annexée et occupée par les troupes du Kremlin, l’encore Premier ministre d’alors, Dmitri Medvedev, avait eu cyniquement ce cri du cœur en réponse à des babouchki qui l’interpellaient sur leurs difficultés à boucler leurs fins de mois : « Денег нет, вы держитесь ! » (« Il n’y a simplement pas d’argent mais tenez bon ! »).
Routes défoncées, économie profondément anémiée qui ne tient encore que parce qu’elle est sous perfusion de la commande étatique pour des biens militaires, le tableau est franchement désolant. En russe, un néologisme devrait prendre de l’ampleur : #Путинщина (ça se dit « Poutinechtchina ») et… ce n’est pas valorisant.
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