Vote électronique ? Vous n’y pensez pas sérieusement, dîtes !?

Le vote électronique est régulièrement présenté comme un moyen intéressant et moderne de lutter contre l’abstention lors des élections.
Un argument qui est à mettre en regard avec la pratique bien concrète, là où ce mode de scrutin existe. Voici une petite recension de ce qui se fait actuellement dans la Fédération de Russie :

🇷🇺 Obliger les employés du secteur public à s’inscrire aux élections en ligne est une préoccupation

🔘 Des informations faisant état de pressions sur la population proviennent de diverses régions où elles ont été contraintes de recueillir des signatures pour Poutine.

🔘 A Ekaterinbourg, les enseignants sont obligés de participer au DEG et de fournir des informations sur leurs connaissances lors de l’inscription locale, sous la menace d’une réprimande en cas de refus.

🔘 Les employés de Gazprom et d’autres entreprises sont également obligés d’exprimer leur volonté par voie électronique, tandis que les ouvriers des raffineries doivent également amener deux amis.

🔘 L’inspection des impôts de Novossibirsk oblige les salariés à s’inscrire auprès de la DEG et surveille ceux qui refusent.

🔘 Dans l’Altaï, les employés de la Sibsotsbank, affiliée au gouvernement régional, sont obligés de s’inscrire dans le système DEG.

🔘 Plus d’un million de personnes se sont inscrites au vote en ligne en une semaine.

📌 Le directeur d’une école de la région de Rostov ordonne aux enseignants d’assurer une participation de 100% aux élections présidentielles

🔘 La directrice de l’école n°16 de Bataysk, Irina Mazovka, ordonne clairement aux enseignants d’assurer une participation de 100 % aux élections présidentielles de mars 2024.

🔘 Mazovka affirme qu’il s’agit d’un ordre d’en haut, mais ne révèle pas de qui exactement un tel ordre a été reçu.

🔘 De telles instructions des directeurs sont évidemment illégales et dépassent largement le cadre des responsabilités professionnelles du corps enseignant. On rappellera que dans la Fédération de Russie, ce sont les agents qui tiennent les bureaux de vote et sont censés assurer la sincérité du scrutin. Hélas, ces pressions pour l’enregistrement du vote électronique se combine avec la fraude directe dans les bureaux de vote avec les « traditionnels » bourrages d’urne.